CO-ÉCRITURE D’UNE DÉFINITION
Véritable expérience de coopération, cette méthode permet de co-écrire une définition, une intention de projet ou une raison d’être en incluant les mots clés choisis par chacun des membres du groupe.
Infos pratiques de la fiche Co-écriture d’une définition (ou d’une raison d’être, d’une intention de projet)
45 minutes
3 à 16 participants (au-delà de 4 participants, créer des sous-groupes de 3 ou 4)
Feuilles A4 ou A3, stylos, feutres.
IDÉAL POUR :
– Aligner les membres du groupe sur une définition commune d’un mot ou d’un projet
– Développer l’écoute et la coopération au sein de l’équipe
– En formation, faire réfléchir les participants à la définition d’un mot ou d’un concept avant d’apporter un contenu
ANIMATION PAS À PAS
La phrase créée devient ainsi une oeuvre commune, qui appartient à tous les membres de l’équipe.
En amont de l’atelier, choisissez le mot ou le projet que les participants vont devoir définir ensemble. Par exemple :
Dans la formation à la facilitation de YA+K, nous invitons les participants à co-écrire la définition de la facilitation.
Au début d’un séminaire sur l’attractivité des entreprises, le CREPI Finistère a invité les participants à réfléchir à la définition du mot “Attractivité d’entreprise” pour partager une compréhension commune de ce terme.
Dans le cadre d’une concertation avec les usagers de la forêt, l’Office National des Forêts à invité les participants à co-écrire une phrase qui décrit leur forêt et intègre les différents usages de la forêt.
ÉTAPE 1 – Introduction de la séquence – 1 min
Expliquez aux participants que l’objectif de cette séquence est de co-écrire une définition/une phrase en lien avec le mot que vous avez choisi en amont.
ÉTAPE 2 – Réflexion individuelle et sélection d’un mot clé – 5 min
Invitez les participants à lister, de manière individuelle et sur une feuille de papier, tous les mots (sans restriction ni auto-censure) qui leur viennent à l’esprit quand ils pensent au mot choisi (ex : la facilitation). Au bout de 2 minutes, demandez-leur d’en choisir un (et un seul ! Et oui, choisir, c’est renoncer ou choisir, c’est avancer !) et de l’entourer ou de le souligner.
ÉTAPE 3 – Travail en sous-groupe pour co-écrire une définition à partir des mots clés – 15 min
Si le nombre de participants excède 4 personnes, formez plusieurs sous-groupes (avec 3 ou 4 personnes max par sous-groupe). Expliquez que chaque sous-groupe va devoir rédiger une définition de [la facilitation] qui devra contenir les 3 ou 4 mots des membres du groupe.
Donnez les modalités : “Chacun aura 1 minute pour présenter et expliquer son mot aux autres personnes de son groupe. S’il a fini avant que la minute soit écoulée, profitez du silence.
Une fois que tous les membres du groupe seront passés et auront expliqué leur mot, vous aurez 10 minutes pour co-rédiger une définition qui devra comprendre tous les mots. Attention : Les mots ne doivent pas être dénaturés ! Chaque groupe devra avoir un gardien du temps et un rapporteur (qui partagera la définition une fois que vous serez revenus en plénière). C’est parti ? »
Passez dans les sous-groupes pour distribuer une feuille A4 ou A3 vierge et des feutres ou marqueurs pour que chaque groupe y inscrive la définition à laquelle il aura abouti (en soulignant les 3 ou 4 mots clés apportés par les membres du groupe).
ÉTAPE 4 – Mise en commun et debriefing en plénière – 20 min
Lorsque le temps est écoulé, invitez tous les participants à revenir en plénière. Puis invitez chaque ambassadeur à lire deux fois à voix haute la définition de son sous-groupe. Affichez les définitions sur un mur afin qu’elles soient visibles de tous.
Enfin, invitez les participants à prendre de la hauteur sur les différentes définitions partagées en leur demandant par exemple :
Que remarquez-vous en lisant toutes ces définitions ? Quelles ressemblances et quelles différences notez-vous ?
Y a-t-il autre chose qui vous marque ? Si oui, en quoi est-ce important ?
Si vous avez besoin d’aboutir à une définition unique, vous pouvez procéder à une sélection à l’aide d’un vote avec des gommettes par exemple. La définition sélectionnée pourra être ensuite retravaillée, par exemple à l’aide du processus de bonification par consentement (cf. fiche méthode YA+K).
ÉTAPE 5 – [En option] Apport de contenu sur la méthode – 10 min
Dans le cas où vous souhaitez faire un bref apport de contenu sur la coopération, invitez les participants à prendre de la hauteur sur le processus qu’ils viennent de vivre :
Comment vous y êtes vous pris pour co-rédiger ces définitions ? Comment ça s’est passé dans votre groupe ? »
Est-ce-qu’il y a eu des silences ? Si oui, comment c’était de vivre ces silences ?
Si vous êtes dans le cas d’une formation, cela peut aussi être le moment de partager une ou plusieurs définitions que vous souhaitez transmettre en tant que formateur ou formatrice.
Enfin, si cela est pertinent, vous pouvez apporter quelques messages clés sur la coopération, tirés de cette expérience :
– Importance du temps de réflexion individuelle qui permet de limiter les biais cognitifs (notamment les biais d’autorité et de conformisme);
– La minute laissée à chacun qui garantit l’équité dans la répartition de la parole (et limite une fois de plus les biais cognitifs) ;
– L’importance du silence (qui permet la respiration, l’émergence, la digestion…) ;
– La respiration des processus de groupe qui structure tout déroulé d’atelier en intelligence collective : Divergence -> Emergence -> Convergence ;
Vous pouvez clôturer l’atelier en amenant l’attention des participants sur le fait qu’ils ont vécu une véritable expérience de coopération puisque d’après l’Institut des Territoires Coopératifs, « coopérer c’est être co-auteur d’une œuvre commune ».
Fiche Co-écriture d’une définition (ou d’une raison d’être, d’une intention de projet)
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